Du pain perdu…vous dites perdu ?

Il y a tant de moyens de prendre soin de la vie…il en a un qui me vient immédiatement à l’esprit, autant il est anodin mais reflète un certain comportement qui à trait à l’économie, à l’écologie, à l’énergie, au renforcement musculaire et à la rationalité de notre précieux temps :

Du pain perdu…vous dites perdu ?

Il suffit de pain sec (ou rassis), d’œufs, de lait, de sucre et d’un filet d’huile.

Tremper rapidement des tranches de pain sec ou rassis dans du lait, ensuite dans du jaune d’œuf, mettre dorer à la poêle et réserver dans un plat qui résiste à la chaleur, non sans avoir à ce moment-là saupoudré de sucre fin qui va se caraméliser rapidement.

Une fois tous les quinze jours (ou plus souvent), vous aurez dépensé environ CHF 4.00 pour nourrir toute une famille qui s’en léchera les babines, vous aurez occupé 15 minutes de votre temps, dépensé un minimum incalculable d’énergie et généré d’autres rester réutilisables, soit :

Eventuellement encore un petit reste de pain qui, une fois durci comme du béton, sera broyé au pilon (renforcement de musculature du bras droite ou gauche), et fera de la chapelure pour d’autres compositions. Egalement du blanc d’œuf à congeler, ce dernier pouvant être conservé jusqu’à la prochaine cueillette de fruits rouges et « meringuer » une tarte de derrière les sous-bois.

On est bien loin des savantes alchimies du goût et des circonvolutions de l’esthétisme culinaire qui ratiboisent l’économie familiale, fatiguent l’intellect et confinent à des spectacles qui ne sont parfois par très éloignés du vaudeville, pas vrai…chef ou super chef ?

C’est un des comportements qui méritent le fait de Porter des Chaussures Rouges, parmi tant d’autres !

Jean-Pierre Sermet